Une pierre est tombée,
Un homme est passé par là
Il y a l’ombre
Il y a la pluie qui tombe dans l’ombre
Il y a ton cœur qui bat dans l’ombre
Il y a nos mains qui sont dans l’ombre
Il y a ma vie qui pleure pour l’ombre
Il y a ta bouche de fleurs et d’ombre
Une pierre est tombée, un homme est passé par là, est une poésie de Faubert Bolivar, à la page 379 du recueil Poésie haïtienne, Anthologie de Poésie Haïtienne contemporaine, dirigé et présenté par James Noël, publié, en 2015, aux éditions Points.
Crépuscules, Op. 56, est une pièce de piano du compositeur français Florent Schmitt (1870-1958), un esprit farouche, indépendant, rebelle aux dogmes, dont la musique est mélodique, sensuelle, d’inspiration autant classique que romantique. Dans ses années de formation, il a été influencé par l’ambiance du symbolisme en poésie et de l’impressionnisme en musique.
Faubert Bolivar est né à Port-au-Prince en 1979. Il a fait des études de Philosophie à l’École Normale Supérieure d’Haïti et à l’Université Paris VIII. Il vit et enseigne en Martinique à Fort-de-France. Poète et écrivain, Faubert Bolivar est l’auteur d’un ensemble de textes (essai, poésie, nouvelle, théâtre) publiés dans divers ouvrages collectifs et revues à travers le monde francophone. Sur le site Les francophonies en Limousin, une rubrique est consacrée à ce jeune écrivain juste, proche du peuple, sensible et mystérieux, dont le courage est d’autant plus beau qu’il est discret. Sur le website africultures.com, vous trouverez son article hommage à Aimé Césaire.
Desiree Dolron est une célèbre photographe et photojournaliste néerlandaise dont les images offrent des mondes étranges et forts d’une qualité plastique stupéfiante. La série Exaltation (1991-1999), consacrée aux rites et fanatismes religieux spectaculaires dans le monde, est un travail, à l’aspect surnaturel, inspiré de Cartier-Bresson.
Avec la série Xteriors (2001-2006), Desiree Dolron se fait connaître en tant qu’héritière des mystérieux portraitistes de la tradition picturale flamande et de la technique du sfumato dont Léonard de Vinci est le maître. La pureté des lignes, la grâce austère, sans défauts et irréelle des visages, les jeux de lumières et d’ombres, l’ambiance énigmatique, dense et silencieuse, les regards épinglant le spectateur, confèrent à ses sujets, souvent, femmes une dimension spectrale, une aura captivante de fantôme qui nous entraîne dans un outre-monde noble et angoissant. Retrouvez les œuvres de Desiree Dolron sur son website.