L’Après-midi d’un faune
Autour de L’après–midi d’un faune : églogue de Stéphane Mallarmé
Autour de L’après–midi d’un faune : églogue de Stéphane Mallarmé
J’AI TANT RÊVÉ DE TOI J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chère ? J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués En étreignant ton ombre À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-être. Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des années, Je deviendrais une ombre sans doute. Ô balances sentimentales.
Invocation à la Poésie Nymphe tendre et vermeille, ô jeune Poésie ! Quel bois est aujourd’hui ta retraite choisie ?