Le suiveur

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Souvenir d’enfance Un homme nous suit. Un des premiers souvenirs de mon arrivée en Belgique. Souvent, sur le chemin de l’école, de la bibliothèque, de la poste, jusque dans les rayons du supermarché ou dans les grands magasins du centre-ville, où que nous allions, un inconnu, jamais le même, marche derrière nous. Reste planté sur le trottoir opposé des boutiques du quartier dans lesquelles nous entrons. Nous, c’est la mère absente et tout silence, et moi, nouvelle-née ici, mise aussi au secret par la force centrifuge des choses inédites dont l’importance m’échappe. J’ai six ans et demi. À cet âge […]

Les voix récitant Le Pont Mirabeau

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Petit hommage au poète d’un souvenir d’enfance  Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, savez qu’il existe un enregistrement de Guillaume Apollinaire déclamant deux de ses poèmes Le pont Mirabeau et Marie. Certes, la qualité n’y est pas, mais quelle émotion renouvelée d’entendre la voix d’un des poètes préférés de ma mère bio (écoutez l’archive INA ici).

Premier contact avec la folie

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Les vagabonds sans trêves sont un espace de non-exclusion de la folie Aussi vrai que chaque lecture apporte une nouvelle vision d’un roman, mon regard sur la folie n’a cessé d’évoluer avec le temps et l’expérience. J’ai à cœur d’affirmer à quel point cette réalité m’importe et quelle dette d’être conscient, compatissant, curieux de comprendre, je lui dois. Mais ceci est le bilan d’un long cheminement inachevé dont le point de départ enfantin était tout de même lourd d’effroi.

Dis, papa, qui est saint Nicolas ?

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Les apprentissages fabuleux Voici un extrait d’un projet de roman intitulé Les fictions schizoriginelles et, en gros, pour vous donner un repère chronologique, une semaine de grippe fébrile s’est écoulée depuis mon arrivée en Belgique : Le surlendemain de la fin de la fièvre féerique, Géraldine avait découvert son école. À part les craies, comme tout est nouveau : institutrice, écoliers, prénoms, vêtements, même le tableau noir qui est vert, perplexe, elle examine tout en grelottant malgré son manteau qu’on lui permet de garder. 

Comment j’ai quitté Haïti, vu NY, NY USA et traversé l’Atlantique

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Le voyage extraordinaire J’ai six ans et demi et je ne suis pas nombreuse dans la tête, juste Christophe et les babilleuses voix infans de la prime triplette créole : Zoé, Inome, Génésia, au moment de l’il était une fois ludiquement normal du voyage extraordinaire, où, en donnant la main à une hôtesse, j’embarque à l’aéroport François Duvalier de Port-au-Prince.