vagabonds experts

Ta façon d’écrire n’est pas très représentative des Noirs : décryptage par Samuel Légitimus

Du concernement au monde plus intense des cultures noires

Ta façon d’écrire n’est pas très représentative des Noirs

Les vagabonds sans trêves : Merci Samuel Légitimus d’avoir accepté l’exercice de décryptage de cette parole : ta façon d’écrire n’est pas très représentative des Noirs… De quoi cette phrase vous paraît-elle symptomatique ?

Samuel Légitimus, entretien à Paris, le 5 juin 2017

Samuel Légitimus : Cette phrase illustre le fait qu’on attend souvent des Noirs un stéréotype. On attend des Noirs qu’ils se conforment à une idée qu’on a de certains attributs des Noirs. La culture noire doit être uniquement le monde des émotions et pas celui des idées, de la raison ou de l’esprit. Vous savez la fameuse phrase de Senghor dans Ce que l’homme noir apporte : « L’émotion est nègre, la raison est hellène ». Selon moi, il y a un fond de vérité en ce sens – et c’est important de le préciser – qu’on est un peuple qui a davantage puisé ses sources du côté du rendu, puisque l’on vit ce que l’on dit. En tant qu’être humain, on est pleinement dans ce qu’on dit. On n’a pas vraiment le temps… on ne l’a pas construit ce temps sur des réflexions du type, je crée en faisant de l’art pour l’art. On n’est pas dans une sorte de réflexion méditative…

Samuel Légitimus rencontre-débat autour de James Baldwin-The Price of the Ticket, musée de l’Homme de Paris, 3 juin 2017

Comme une méta-pensée de la dimension formelle ?
Voilà ! Dans la culture noire, on s’est souvent retrouvé dans les solutions qu’il fallait apporter, dans le concret, dans le présent… Si on me dit ça, je dis : oui ! Il y aune certaine vérité là-dedans. Mais il y a eu une aventure depuis cela ! Il y a eu une aventure de l’auteur noir, du penseur noir, de l’écrivain noir qui a, quand même, bougé, qui s’est rempli, qui s’est enrichi. Ce qui me fait dire qu’aujourd’hui, ce qui est Noir n’est, en fait, qu’une pulsion de concernement au monde plus intense. Plus profonde ! Je considère que ce qu’il y a de commun chez nombre d’auteurs noirs que je lis, c’est, la plupart du temps, que leur écriture me parle beaucoup plus concrètement de mon action, de mon devenir, qu’une sorte de méditation… car ces auteurs sont plus dans l’action, dans l’effort de démêlement de ce qui les gêne et qui, au fond, gêne le monde. Ils essayent de supprimer le rocher qui est face à eux et qui les oppresse, oppresse les minorités… Il y a, chez eux, une littérature de lutte, de combat…

On peut retrouver cette qualité chez les auteurs issus du monde ouvrier, par exemple, qui témoignent de la réalité de l’oppression du prolétariat et dont l’écriture apporte une réflexion sur le besoin d’émancipation, la quête de la liberté…
Absolument. Et là aussi, la réflexion s’est grandement enrichie en chemin. Pour schématiser, disons qu’on a pris et on a créé des outils sur la route qu’on a intégrés dans ce qu’on peut appeler une matrice. Je trouve que la culture noire moderne a cela de beau que des êtres humains ont ramassé de bric et de broc et ont construit quelque chose d’original. Il y a des auteurs, des artistes qui ont fait ainsi acte de création. Acte de création pure ! C’est ça qui est intéressant et qui peut nous sauver tous ! Par exemple, dans la musique, que ce soit le blues, le jazz, le rap, le reggae, il y avait un élément de base : le rythme. Et on a rajouté un truc qui nous intéressait dans la musique classique, dans la musique populaire, un truc qui nous intéressait ailleurs… On a pris, on a intégré et on a fait quelque chose de neuf ! D’éminemment nouveau.

Marc Alexandre Oho Bambe, Karen Thorsen, Chantal Épée, Ewané Nja Kwa, Samuel Légitimus, 3 juin 2017, musée de l’Homme, Paris

Ce qui me paraît étrange, toujours, est cette représentation de l’être humain catégorisé en Noir et en Blanc, parce que j’éprouve des difficultés à penser ainsi. La dimension sociale me saute aux yeux ! Le caractère profondément social du phénomène est visible. Partant de ce constat, je me dis qu’il est légitime pour quelqu’un, par exemple, comme Eminem, d’aller vers le rap, d’emprunter ce chemin, de prendre cette passerelle, étant donné sa vie et le lieu où il a grandi, de se sentir proche de cette musique.
Il y a énormément de personnes blanches qui sont passionnées par les musiques noires, qui se sont découvert une affinité avec tel ou tel courant de la musique noire et qui s’y sont déployées en tant qu’artistes. Et c’est parfaitement légitime à partir du moment où ils ne se font pas les héros, les pionniers… Il faut que si justement tu empruntes cette passerelle, tu n’en oublies pas la source. Il faut respecter l’origine, lui rendre hommage lui payer un tribut. Ne pas négliger d’où viennent ces musiques et leurs conditions de création. Comme des artistes comme Éric Clapton, Van Morisson ou Steve Winwood avec le blues ! Tous ces jeunes gens nés après-guerre en Angleterre dans un milieu ouvrier, ces jeunes gens issus des milieux populaires qui ont ressenti le blues comme quelque chose qui leur parlait directement. Ce qui est génial, c’est qu’aux États-Unis, le Blues était une musique moribonde dans les années 60 ! Et ce sont de jeunes Anglais, de jeunes Irlandais pauvres issus du milieu ouvrier qui l’ont ressuscité. Ils se sont, par la suite, rendus aux États-Unis, pour partir à la recherche des vieux bluesmen, leur héros, très âgés et pratiquement oubliés… et cette musique de ces vieux bluesmen, ils l’ont remise au goût du jour. Le blues est passé par la bande en Angleterre pour retourner aux États-Unis, ça a relancé la tradition. C’est génial de penser qu’il n’y a aucune frontière dans ce que l’on crée. Que c’est dans le principe même de l’universalité que l’homme développe ce dont le monde a besoin !

Marc Alexandre Oho Bambe, Karen Thorsen, Chantal Épée, Ewané Nja Kwa, Samuel Légitimus, 3 juin 2017, musée de l’Homme, Paris

Si je comprends bien c’est l’intensité de vécu et de connexion qui fait l’universalité et la légitimité !
Tout à fait. L’intensité de vérité de notre vécu et de notre expérience est réelle en matière de souffrance, mais aussi de lutte. C’est ce qui fait que le blues n’est pas qu’un courant musical, le blues est surtout une philosophie de vie. Le philosophe et théologien africain-américain Cornell West le rappelle souvent et c’est vrai !

Cornell West, théologien, philosophe, écrivain, professeur d’université, commons.wikimedia.org

Cornell West assoit sa philosophie sur la base de concepts grecs et de réflexions inspirées par la musique noire – le blues, le jazz et le rap – pour montrer qu’il y a deux courants ou mouvements : le courant constantinien où l’on utilise la religion chrétienne comme instrument de pouvoir pour asseoir son autorité, imposer ou légitimer sa domination. Et il y a le courant prophétique, autrement dit un mouvement de concernement au monde qui, lui, se préoccupe du bien de tous, de la nécessité d’aider, de l’urgence d’ouvrir le monde. Dans tous les champs d’activité, on trouve ces deux positions, ces deux types de rapport à la réalité ! Dans tous les arts, dans toute la pensée, dans toute la musique ! Prenons le rap. Il existe un rap constantinien qui flatte le capitalisme, célèbre la course à l’argent et à l’avoir. Et il y a le rap prophétique de lutte, soucieux de la question du bien commun, de la responsabilité de faire avancer la conscience de l’autre, la conscience de l’être. Dans son sens prophétique, le rap peut être un art vital. L’homme a la conviction que son art peut servir au plus grand nombre. Et le concernement de l’intérêt général est aussi une caractéristique de l’art du continent africain qui est très sensible à la dimension concrète du réel. L’art africain a toujours essayé de capter l’énergie vitale. Ce n’était pas un art voué à la vente. Si la sculpture ou la poterie se cassait, eh bien, on refaisait l’objet avec le même effort d’attention au concret. Ainsi, toute cette capitalisation des choses, des idées, des activités, toute cette logique mercantile, selon moi, c’est la tare de l’Occident. Je suis anticapitaliste par nature, parce que cette machine, ce monstre, nous ne le dirigeons plus, c’est lui qui nous dirige. Il est en train de nous bouffer tous, ce n’est plus une question de couleur. Les Noirs sont parmi les premiers à en avoir subi la violence. Et que montre notre lutte ? Qu’il est possible de résister à la machine ! On peut insuffler dans la machine une résistance. Notre récit est donc un récit dont le monde a besoin ! Les Noirs dans leur odyssée le clament : nous sommes toujours là. Nous avons enduré tout ça. Et nous sommes toujours debout !

C’est au fondateur du collectif James Baldwin que s’adresse cette question : quel texte de James Baldwin devrait être impérativement inscrit au programme scolaire ?
Sans l’ombre d’un doute, The Fire Next Time, La prochaine fois, le feu ! Parce que c’est simple à lire. C’est son texte le plus connu, celui qui a fait de lui une célébrité mondiale. Le premier des deux essais de ce livre, Lettre à mon neveu, est dédié à un garçon de quatorze ans. Ce texte, certes, le plus court, le moins connu des deux, est vraiment une merveille pour les jeunes. Quand tu le fais lire à des jeunes et que tu leur expliques, ils comprennent que le monde est aussi à eux. Ils comprennent que le monde, dans lequel ils entrent, ils ne sont pas tenus de le laisser dans l’état où il était lorsqu’ils y sont entrés. Ils comprennent qu’ils possèdent une force, une valeur et que tout a été fait pour les mettre en bas et leur faire croire que cette position est la leur. Car à force de dire à quelqu’un qu’il est nul, qu’il ne vaut rien, que ses parents ne valent rien, il développe un mépris de lui-même, une sorte d’autodestruction qui fait qu’on n’a plus rien à faire, puisque l’individu a intériorisé la dévalorisation. De toute façon, à la moindre chose qu’il fait ou ne fait pas, on peut le mettre en prison où s’aggrave l’autodestruction. La chose horrible dans ce schéma, c’est que, pendant l’esclavage et par la suite, les mères de famille, moralement, ont castré leur mari et leurs fils pour qu’ils ne soient pas trop hommes…

Ça signifie pas trop naturels ou trop humains ?
Pas trop masculins, rivaux du maître ! Par conséquent, la position de la mère a été consciemment survalorisée. Pour garder le mari et les fils en vie, ces femmes préféraient qu’ils soient dociles, soumis. Et elle est devenue la mama. En fait, le mec du foyer, c’est elle. Puisqu’elle peut trouver du boulot, c’est elle qui ramène la nourriture à la maison. Il faut se rappeler que l’homme captif, marié ou non, pouvait être vendu, et donc séparé des sa femme et de ses enfants. James Baldwin montre que ce schéma est toujours vivace en 1950-1960.

On constate ce schéma ici, en France, en Belgique ! La mère travaille et le père est au chômage, on voit cette situation.
C’est issu directement de l’esclavage. Le mari, on pouvait le vendre, il était là pour faire des enfants et accroître le cheptel du propriétaire d’esclaves…

Pour la reproduction des captifs !
Oui, on ne lui donnait la possibilité de mariage que sur le papier. Dans les faits, si le propriétaire avait un problème, il vendait la famille et n’avait aucun problème moral à séparer le père, la mère et les enfants. Résultat, le mari ne s’attachait jamais au foyer. C’est pour ça que chez les Noirs, il existe tant de foyers monoparentaux. Le mari qui fait des enfants à gauche à droite et qui s’en va, c’est une conséquence de l’esclavage. De même, dans le droit fil de l’esclavage, la mère, la femme noire moins menaçante aux yeux de la société. Il y a un superbe texte de Richard Wright : Homme à tout faire, qui met en scène un homme au chômage, dont la femme tombe malade. Celle-ci est servante dans un foyer blanc. Et le mari va se déguiser en femme pour décrocher le job de son épouse. Dans le foyer blanc, ils n’y voient que du feu ! Personne ne soupçonne qu’il s’agit d’un type travesti. C’est très drôle ! C’est tragi-comique, lorsqu’il faut, par exemple, que la servante noire frotte le dos de la maîtresse blanche dans sa baignoire. Car voilà, l’homme est tellement mal considéré qu’il doit s’habiller en femme et là, il va pouvoir obtenir du boulot, se faire embaucher. Mais… il y a quiproquo quand le maître, qui trouve la nouvelle servante aguichante, tente de séduire l’homme déguisé…

Richard Wright, author, photo de Carl Van Vechten, Library of Congress, wikipedia.org

Tout ça est dans texte de Richard Wright : Homme à tout faire ! Un texte qui nourrit la réflexion sur la position des uns et des autres. Comme celle de la mama qui voit que son fils est en train de grandir, et commencer à développer une certaine agressivité quant à sa position imposée dans le monde, eh bien, elle préfèrera le mater et l’obliger à baisser la tête.

Une Colère noire, Ed. Autrement

C’est ce que raconte Ta-Nehisi Coates dans Une colère Noire ou Between the World ans Me, dont Toni Morrison considère qu’il comble le vide intellectuel laissé par la mort de James Baldwin. Ta-Nehisi Coates dit que les parents noirs battent leurs enfants pour qu’ils se tiennent à carreau.
James Baldwin le dit également à propos de son père. Il explique que son père n’avait pas que de la haine à son égard, il y avait aussi l’intention de lui faire accepter sa condition et le faire rentrer dans le rang, parce que le jeune Jimmy en croyant pouvoir devenir ce qu’il voulait dans la vie, était en train de défier les forces de destruction dont il ignorait la puissance. Et le père ne voulait pas que son fils se fasse broyer aussi bien physiquement que moralement… Donc, il le bat.

Le père le bat pour qu’il reste dans la zone où le risque est moins important que celui encouru en tenant tête à la police qui pourrait le battre à mort.
Et aux Antilles où on a formé le Noir au fonctionnariat, les parents invitaient fortement leurs enfants à entrer dans la fonction publique, en leur assurant que là était la sécurité ! Tu n’iras pas bien haut, mais au moins, dans cette branche, le boulot est assuré. Or les enfants Antillais d’aujourd’hui, comme tous jeunes de partout, désirent bouffer le monde ! Et ils doivent affronter des parents qui sont toujours là, à leur dire de ne pas parler trop fort en société, de ne pas se faire remarquer, d’intégrer la fonction publique… À un moment donné, il faut casser le moule ! Mon père n’a incité aucun de ses enfants à ne pas parler haut et fort. C’était un homme des médias qui, même s’il admettait que le Noir en France « était un grain de café dans un bol de riz », refusait d’annihiler sa personnalité. Au contraire ! Toute sa vie, il s’est fait partout l’animateur bruyant du monde afro-caribéen

Samuel Légitimus rencontre-débat autour de James Baldwin-The Price of the Ticket, musée de l’Homme de Paris, 3 juin 2017

À quel trait de caractère de James Baldwin, vous êtes-vous le plus identifié ?
Le courage ! Celui de se dire, si je creuse bien l’origine de telle situation, j’ai alors toute légitimité à donner mon point de vue. Et aussi celui de penser que, en se livrant suffisamment à l’introspection, en comprenant bien sa place, en ayant étudié le passé, contemplé son présent, on peut avoir une vision de là où on se dirige. Deux de mes phrases préférées de Baldwin sont :
– On ne peut changer tout ce qu’on affronte, mais rien ne peut changer tant qu’on ne l’affronte pas.
– Sache d’où tu viens, si tu sais d’où tu viens, il n’y a aucune limite à là où tu peux aller.
Pour moi, elle est magnifique, cette phrase ! Et c’est ça que j’inculque aux jeunes avec qui je travaille dans différents quartiers. Je leur dis, mais sais-tu pourquoi ton père est là ? Ton père est Malien ou Congolais ou Algérien… ? Tu sais à quelle date il est arrivé en France ? Et qu’est-ce qu’il a vécu avant ça ? Et comment il l’a vécu ? Et tes grands-parents, ils viennent d’où ? Sont-ils, eux-mêmes, venus travailler en France ? Le jeune répond : « J’en sais rien, moi ! J’ai jamais posé de questions ! » Et moi de leur répondre : « Mais qu’est-ce que t’attends ? Ils sont encore vivants, ils sont là ? Des fois, tu n’as rien à faire, tu poses des questions et ils sont heureux de te répondre. Une fois que tu sais ça, tu arrives à te réinscrire et te situer. Mais si tu ignores tout de ton passé, tu es bloqué sans le savoir, tu es un esclave à la merci de ce que l’autre dit sur toi. Et tu finis par croire ce qu’il raconte ! Alors que non, tu dois croire à ta
vista ! Si tu as une envie, une passion, eh bien, sache la position où tu es, et tu te mettras à visualiser le chemin pour y arriver, la stratégie à adopter ! » Moi, c’est pareil, quand je monte une pièce de théâtre avec des acteurs noirs, je sais que j’aurai beaucoup de mal à décrocher les budgets alloués aux autres. Mais mon désir impérieux est de monter ma pièce ! Je veux monter James Baldwin. Je veux monter Lorraine Hansberry, je veux monter Amiri Baraka, je veux monter August Wilson…

Lorraine Vivian Hansberry, écrivain, dramaturge, wikipedia.org

Et depuis dix ans, je rêve de monter Un Raisin au soleil de Lorraine Hansberry, une des cinq plus grandes pièces américaines du siècle dernier, un chef-d’œuvre de la littérature mondiale. C’est une pièce qui est totalement ignorée en France.

Je l’ai traduite il y a huit ans, avec une amie, Sarah Vermande. On a eu les droits et on a passé plus de deux ans à traduire le texte. Mais le théâtre noir n’intéresse pas les éditeurs ! Du coup, comme il n’est pas édité, on ne peut pas le monter ! Et tu te dis, je la monterai quand même! La question sera comment ? On est dans un acte de persistance, de persévérance, de résistance… Il faut tenir le coup jusqu’à ce que quelque chose cède. Si tu lâches, c’est foutu ! Oui, j’aurais aimé la monter aujourd’hui. Eh bien, tant pis, je le monterai demain ! En attendant, je vais faire ça, ça, et ça, et ça ! Dans ma tête, je suis certain que je vais le monter. Après, à moi de découvrir le chemin pour y parvenir, à récolter le budget adéquat. Je commencerai certainement par rassembler des acteurs et actrices pour une lecture publique. Commencer par une militance et soulever la question : pourquoi est-il si difficile de monter du théâtre noir en France ? Voilà, toujours, toujours, toujours trouver des moyens ! Et tenir ! Tenir bon !

Cher tout le monde, femmes, homme et tant d’autres, Samuel Légitimus est un comédien, metteur en scène,  traducteur, musicien français qui a fondé, en 1993, le Collectif James Baldwin. Cette association organise ou s’associe, en France et à l’étranger, à des manifestations culturelles, des conférences, des expos, des débats en milieu scolaire… sur les oppressions politiques et sociales qui frappent les minorités. Son action, en faveur des droits de l’homme, se situe dans dans le droit fil de l’engagement militant de James Baldwin dont elle aide à faire connaître l’actualité de l’œuvre au plus grand nombre. Comme l’après-midi de conférence-débat autour de la projection du film The Price of the ticket de la réalisatrice américaine Karen Thorsen, organisée, le 3 juin 2017, au musée de l’Homme de Paris ( à lire ici et ici). 

Keep on Keeping on, c’est le message du chanteur, auteur et compositeur de soul, de funk, de rhythm and blues Curtis Mayfield dont les textes plaident pour l’espoir et le refus de se soumettre aux oppressions :
You got to keep on keepin on
Tu dois continuer d’avancer
You got to keep your head up high
Tu dois garder ta tête haute
You gotta work with what you’ve got
Tu dois travailler avec ce que tu as
And someday you will fly
Et un jour tu voleras…